Mot du présient

Quelle est la place du gaz en société?

RÉFLEXION SUITE AU GROUPE DE TRAVAIL ORGANISÉ PAR LE HPBAC

Par Jean-François Fauteux, Président de Coval

| 27 octobre 2023

J’aimerais partager avec vous des informations importantes qui sont ressorties lors de la réunion du «Canadian Gas Hearth Stakeholder Task Force» du HPBAC (Hearth, Patio & Barbecue Association of Canada), qui a eu lieu au début du mois d’octobre en Colombie-Britannique. L’enjeu est que des villes comme Montréal au Québec vont interdire le gaz dans les nouvelles constructions et plusieurs autres villes ont des projets similaires. Tout cela nous inquiète. Comme vous, nous nous demandons comment agir de manière responsable face aux enjeux environnementaux et énergétiques. Quelles sont les solutions et conséquences pour notre avenir ?

Est-ce que la province pourrait bannir le gaz?

Probablement pas. Le gouvernement n’a qu’une seule option pour décarboner l’économie et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, c’est « l’électricité ». Il faut qu’il s’agisse d’électricité propre et verte. Au Québec, nous avons beaucoup d’électricité propre, mais nous arrivons à la fin de notre capacité. Des projets résidentiels sont en attente en Outaouais, car Hydro-Québec (HQ) n’a pas la capacité de les fournir. Des villes comme Sutton et Owls Head voient leur développement bloquer à cause du manque d’électricité.

Au Québec, l’une des plus grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre est liées au transport. Or, l’émergence des voitures électriques cause un stress additionnel sur la demande d’électricité. Lorsque des villes comme Montréal parlent de bannir le gaz, il est impossible pour HQ de combler la demande. D’ailleurs, la société d’État a signé des ententes avec Énergir pour utiliser des fournaises bi-énergie au gaz et électrique sur le territoire de Montréal.

«La moitié (49,8 %) des émissions de 2021 [de la ville de Montréal] provenait du secteur des « sources fixes » que sont les bâtiments résidentiels, commerciaux, institutionnels et industriels. Le secteur des transports arrive deuxième, avec 38,7 % des émissions […]» [2]

Chaque hiver, Hydro-Québec doit combler sa demande pendant les journées les plus froides avec de l’électricité achetée en Ontario ou au É-U, ou l’électricité n’est pas verte.

Puis, nous avons des choix à faire. Les déplacements automobiles et des camions émettent beaucoup plus de gaz à effet de serre que le chauffage au gaz à haute efficacité énergétique. Si nous avons une quantité limitée d’électricité, il serait alors plus rentable du point de vue environnemental d’électrifier ainsi les transports plutôt que le chauffage. Dans ces circonstances, le gaz est nécessaire comme combustible de transition pour assurer la croissance du réseau électrique.

Si on n’arrive pas à éliminer le gaz, sommes-nous condamnés?

Nous ne pouvons pas atteindre zéro émission nette en brûlant davantage de gaz naturel, un combustible fossile. Mais non, nous ne sommes pas condamnés. Les industries gazières ont deux bonnes nouvelles pour nous.

Gaz naturel renouvelable

Gaz propane

Le gaz naturel est un combustible fossile, mais il peut être remplacé à parts égales par le « gaz naturel renouvelable » (GNR). Le GNR offre une réduction directe des émissions de gaz à effet de serre. Actuellement, le gaz renouvelable est offert, à un prix plus élevé, par toutes les sociétés gazières canadiennes. Ce gaz n’est pas un combustible fossile et est fabriqué à partir de déchets agricoles et résidentiels, soit des déchets qui auraient émis du méthane lors de leur décomposition. Lors du processus de combustion, le méthane produit de l’énergie ainsi que du CO2. En d’autres termes, le GNR élimine une source de méthane de l’atmosphère et le transforme en CO2 lorsque nous le brûlons. Il permet donc une réduction nette des gaz à effet de serre.

La molécule de propane n’est pas un gaz à effet de serre et elle n’est pas nocive en cas de fuite. Même si le propane émet du CO2 lorsqu’il est brûlé, il faut savoir qu’il s’agit d’un déchet issu de la production de gaz naturel. Tant que nous produirons des combustibles fossiles, du gaz naturel, du propane sera produit et brûlé d’une manière ou d’une autre. En d’autres termes, interdire le propane est futile et ne réduit pas les gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Brûlez-le plutôt dans une cheminée et laissez son énergie donner un répit au réseau électrique pendant les jours les plus froids. Après tout, produire de l’énergie à partir de déchets est l’essence même de l’économie circulaire.

Le GNR est produit en capturant le méthane produit par les déchets de l’activité humaine et en l’utilisant en remplacement du gaz naturel extrait du sol. Le méthane a un effet de serre 86 fois plus puissant que le CO2. Il est donc doublement pertinent de le recycler en énergie.

Présentement, seulement 1 % ou moins du GNR est utilisé dans le gaz naturel, mais son utilisation va augmenter. Chaque année, votre cuisinière ou foyer à gaz sera de plus en plus propre à mesure que nous utiliserons davantage de GNR. Malheureusement, il faudra au moins une décennie pour obtenir suffisamment de GNR pour atteindre zéro émission nette grâce à notre utilisation du gaz naturel. C’est pourquoi une réglementation visant à imposer une utilisation intelligente du gaz reste toujours nécessaire.

Graphique 1 : Comment le gaz naturel renouvelable est-il produit? [1]

N.B. Veuillez noter que ces propos ne sont pas la position officielle du HPBAC ou de l’APC, mais un résumé des informations transmises lors de la rencontre et, par le fait même, mon interprétation, dans un contexte québécois, de ladite information.

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