Que l’on se le tienne pour dit, la transition réglementaire EPA 2020 fera certainement partie des pierres angulaires de l’histoire de l’industrie du poêle et foyer. En effet, ce changement du cadre normatif américain donne encore aujourd’hui bien des maux de tête aux manufacturiers qui doivent revoir leurs appareils, mais également aux consommateurs qui entendent toutes sortes d’informations qui finissent par porter à confusion.
Pour vous aider à mieux comprendre la situation, nous allons aborder deux sujets, en deux parties, sur lesquelles nous avons jugé important d’apporter des clarifications par rapport aux mythes qui circulent dans la croyance populaire.
Appareil EPA 2020
Vista LE avec les panneaux «Modern Desert» de Pacific Energy.
Sujet #1 : Est-ce que les appareils EPA 2020 sont meilleurs?
Cette croyance nous amène à faire un comparatif avec l’industrie automobile. En effet, à première vue, nous vous dirons que le modèle 2020 est, bien sûr, meilleur que le modèle 2019. Si l’on regarde les caractéristiques, il y a toujours des améliorations d’un modèle à l’autre. Néanmoins, la question reste : À quel point la différence est-elle marquée?
Lors de la mise en place de la norme EPA en 1988, l’industrie du poêle et foyer a dû réduire les émissions de particules de ses appareils de 88% par rapport aux appareils précédemment non certifiés qui produisent encore aujourd’hui entre 60 et 80 g/h de particules organiques dans l’air. Avec la mise en place de la norme EPA 2015 (New Source Performance Standards), on est passé à 93.6% de réduction. Puis, avec la phase 2 de 2020, on parle d’une diminution qui s’élève maintenant à 97.2%. En effet, la réglementation EPA a tellement diminué les émissions des appareils, qu’aujourd’hui l’industrie fabrique des modèles produisant des niveaux de pollution qui frôlent zéro.
Aussi, au niveau de l’efficacité énergétique, un appareil EPA 2015 sans catalyseur à un taux approximant les 80%, c’est-à-dire que seulement ⅕ de l’énergie qu’il produit est perdue dans l’évacuation vers l’extérieur. Or, un appareil EPA 2020, sans catalyseur, est en moyenne à 70% d’efficacité. Pour atteindre les 80%, un modèle EPA 2020 devra avoir la majorité du temps un catalyseur. La raison de cette baisse d’efficacité est due au fait que les nouveaux modèles, afin de pouvoir brûler encore d’avantages leurs gaz, doivent conserver plus de chaleur dans la chambre de combustion et la cheminée. C’est autant de chaleur qui ne se retrouvera pas dans la maison.
Histoire de la norme EPA
Le but de la norme EPA était de réduire l’impact environnemental des «smoke dragon», soit les appareils qui malheureusement, encore aujourd’hui, produisent de la fumée très polluante.
Finalement, un appareil EPA 2020, tout comme la voiture de l’année, coûte bien sûr plus cher, et ce pour plusieurs raisons comme les investissement en recherche et développement, les améliorations du design, l’augmentation de la qualité de construction, l’ajout d’un catalyseur, etc. Vous aurez cependant le modèle le plus avancé et le plus moderne.
En bref, on observe qu’il y a un certain prix à la diminution des particules entre les modèles EPA 2015 et 2020. Bien sûr, celle-ci est plus bénéfique pour l’environnement qu’un statu quo. Néanmoins, en choisissant un appareil 2020, vous consommerez probablement un peu plus de combustible ou vous devrez peut-être vivre avec un catalyseur qui nécessite un certain coût d’entretien et de remplacement.
Au final, il en vient alors au consommateur de choisir s’il est temps ou non de remplacer son appareil. Pour ceux qui chauffent encore avec un foyer non certifié, rendez service à l’environnement et changez pour un modèle 2020. Vous serez gagnant sur toute la ligne.
Définitions utiles
- La norme EPA 2015 (NSPS) : est entrée en vigueur le 15 mai de la même année. Celle-ci a pour but de réduire l’impact environnemental des appareils de chauffage à combustible solide. Conçue pour être appliquée en 2 phrases, celle-ci stipule que tous les appareils construits et vendus, sauf exception, doivent désormais respecter un standard en matière d’émission de particules dans l’atmosphère.
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- Phase 1 (2015) : 4,5 g/h maximum
- Phase 2 (2020) : 2,0 ou 2,5 g/h maximum selon le type de test.
- Un catalyseur : est un dispositif qui filtre la fumée causée par la combustion avant que celle-ci ne soit évacuée. Durant le processus de filtration, la fumée, composée d’une variété de matière, est brûlée de nouveau afin de réduire au maximum les particules évacuées. Ceci augmente l’efficacité de combustion et diminue l’impact environnemental du chauffage. Néanmoins, comme tous les filtres, celui-ci doit être nettoyé régulièrement et remplacé après un certains nombre d’années d’utilisation.