
Mot du présient
Quelle est la place du gaz en société?
Réflexion suite au groupe de travail organisé par le HPBAC
Par Jean-François Fauteux, Président de Coval
| 27 octobre 2023
J’aimerais partager avec vous des informations importantes qui sont ressorties lors de la réunion du «Canadian Gas Hearth Stakeholder Task Force» du HPBAC (Hearth, Patio & Barbecue Association of Canada), qui a eu lieu au début du mois d’octobre en Colombie-Britannique. L’enjeu est que des villes comme Montréal au Québec vont interdire le gaz dans les nouvelles constructions et plusieurs autres villes ont des projets similaires. Tout cela nous inquiète. Comme vous, nous nous demandons comment agir de manière responsable face aux enjeux environnementaux et énergétiques. Quelles sont les solutions et conséquences pour notre avenir ?
La réunion du groupe de travail portait exactement sur cela. HPBAC a formé un panel composé de personnes de différents milieux, allant des fabricants aux distributeurs. J’ai eu l’honneur d’assister à cette réunion à titre de représentant des marchands spécialisés de l’APC (Association des professionnels du chauffage) afin de commenter la réalité du Québec. Nous avons eu l’occasion de demander aux industries gazières de nous parler de leur plan pour traverser cette situation. D’ailleurs, un cabinet de lobbying aide le HPBAC à élaborer une réponse et des stratégies adéquates, en lien avec la vision que l’industrie adoptera au terme de ces consultations.

Si le processus est bien fait, il y a ici une excellente opportunité pour les détaillants spécialisés. De nombreux boutiquiers m’ont fait part de leurs inquiétudes et tentent de comprendre ce qui se passe. Est-ce que leur entreprise est en danger? Comment doivent-ils s’adapter à ce qui s’en vient? C’est pour cette raison que je vais partager avec vous ce que nous avons appris lors de cette réunion et ce que cela signifie pour nous tous.
Pourquoi les villes et les états font des interdictions?
Cette crise ne ressemble à aucune autre. Alors que des catastrophes liées aux changements climatiques se produisent dans le monde entier, les Nations Unies (ONU) ont créé le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour fournir aux décideurs des informations scientifiques pertinentes qui se veulent neutres sur le plan politique. 195 pays participent à ces efforts. En 2023, ils ont publié leur dernier rapport, réalisé à partir de l’analyse de plusieurs milliers d’études scientifiques mondiales sur le changement climatique, et ils ont formulé de nombreuses recommandations pour nous aider à traverser la crise grâce à la réglementation gouvernementale.
Résultat, la situation est mauvaise. Le changement climatique a déjà eu un impact sur la pénurie d’eau et la production alimentaire, la santé et le bien-être, les villes, les infrastructures et la structure de l’écosystème. Je pourrais citer de nombreux exemples canadiens, mais ce n’est pas le but de cet article. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que lorsque 195 pays conviennent que nous devons faire quelque chose à ce sujet, les pays qui ne font pas leur part en subiront les conséquences économiques. Le Canada estime qu’il doit également faire sa part et il ne changera pas d’avis. Notre gouvernement a donc mis en place plusieurs mesures, comme une taxe carbone, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Selon le GIEC, le monde doit augmenter de 3 à 6 fois l’investissement climatique actuel. Il n’est pas étonnant que les environnementalistes fassent pression sur tous les niveaux de gouvernement pour qu’ils en fassent davantage. C’est pourquoi des projets d’interdiction du gaz sont sur les radars, et déjà un peu partout en Amérique du Nord. Certaines personnes disent que le gouvernement canadien est trop agressif avec son calendrier pour atteindre la carboneutralité. Cependant, les données scientifiques montrent que nous ne le sommes pas, en fait, nous sommes en retard.
«Le PNUE (Programme des Nations-Unis pour l’Environnement) a constaté que le financement et la mise en œuvre des actions d’adaptation [aux changements climatiques] étaient inadéquats. Entre 160 et 340 milliards de dollars [américains] seront nécessaires chaque année pour l’adaptation d’ici 2030. […] En 2020, les flux internationaux de financement de l’adaptation vers les pays en développement n’étaient que de 29 milliards […]» [1]
- La pression pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne disparaîtra pas.
- Les villes réagissent à la pression pour en faire plus. Certains par conviction, d’autres par souci d’écoblanchiment et de gain politique. Attendez-vous à ce que de plus en plus de villes annoncent des interdictions de gaz.
- On estime que le gaz est mal compris par les villes et les gouvernements. Le gaz peut jouer un rôle important en nous aidant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- On estime qu’une interdiction unilatérale est une erreur. Mais, l’industrie devra peut-être accepter de cesser de vendre des appareils à gaz décoratifs récréatifs. Si nous attendons que le gouvernement nous arrête, nous risquons d’être confrontés à des dommages collatéraux que nous ne souhaitons pas.
N.B. Veuillez noter que ces propos ne sont pas la position officielle du HPBAC ou de l’APC, mais un résumé des informations transmises lors de la rencontre et, par le fait même, mon interprétation, dans un contexte québécois, de ladite information.
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